Blog, Mon expérience de la MPR

Living my best life (c’est la seule que j’ai, anyway)

cool pkd warrior

Il y a quelques semaines, j’ai vu plusieurs de mes amis après quelques années sans les voir. La pandémie a évidemment compliqué les choses, mais j’ai également quitté la région de Montréal en 2019 pour commencer une nouvelle carrière. Ça faisait donc longtemps que je les avais vu, et j’avais super hâte de les voir!

Quelques fois pendant l’événement, j’ai ressenti de leur part des grands malaises face à la maladie, aux blagues que j’en fais, et j’ai même senti quelque chose qui s’apparentait étrangement à de la pitié face à ma situation.

Quand j’ai vu ça, j’étais vraiment surprise. De la pitié? Honnêtement, je n’avais même pas imaginé qu’on pourrait ressentir ça par rapport à ma vie!

Le tabou de la maladie?

Je me demande si c’est un malaise envers la maladie en général!

Depuis que je suis jeune, je suis en croisade contre les tabous. Ma mère me disait: «Tout se dit, mais il y a une façon de le dire». Depuis ce jour je ne m’empêche jamais de parler de sujets difficiles. Évidemment, j’essaie d’être prudente sur ma façon de les aborder.

Mais surtout, je n’hésite pas à rire des sujets difficiles à aborder.

Il y a de l’humour dans tout!

Parce que comme tout dans la vie, la maladie aussi peut être drôle! Ça finit par être farfelu, avoir besoin de 4 hauts de vêtement parce que j’ai trop froid quand tout le monde est en shorts. C’est quand même comique, quand je perd constamment le fil dans un jeu de société avec mes amis et qu’on se permet tous d’en rire. Ça me fait rire, quand j’oublie le mot «chandail» et que je dois dire «hauts de vêtement» pour me faire comprendre. 😛

C’est sûr que je suis pas mal la première à être vraiment malade dans les gens autour de moi. Effectivement, dans un événement, je vais commencer à perdre des bouts de la discussion après une heure maximum, même si c’est une bonne journée pour moi. Je n’ai pas toujours l’air en forme non plus. Et non, je ne peux pas faire d’enfants pour le moment, c’est vrai. Mais je continue de vivre ma vie au maximum, et de rire dans mon quotidien!

Je me dis que c’est peut-être parce que les gens ne savent pas parler de la maladie. On n’en entend pas parler si souvent, malgré la fréquence de la maladie dans la vie des gens. Mais c’est comme n’importe quel problème! C’est juste quelque chose qu’on vit, ce n’est pas si spécial, plein de gens sont malades.

Honnêtement, oui ce n’est pas super ce que je vis, mais je ne vais pas mourir demain. Oui mon corps est en train de mourir, mais avant que ça arrive, il y a encore la dialyse et la greffe. Je ne vais pas mourir demain. C’est important de s’en rappeler. C’est un mauvais moment à passer. Un long moment, mais quand même juste un moment!

Vivre ma vie au maximum

J’ai beau manquer d’énergie, il reste que j’ai du temps! Entre deux repos, j’essaie de faire des choses qui me font du bien. Je jardine. Je vais marcher. Je vois des amis (avec un masque et sans câlins!). Je joue avec mes chats. J’organise une partie de la maison. Je bois du café. Je lis un roman, ou un essai. Je parle au téléphone. Je joue avec ma belle-fille. Je fais un peu de vélo…

Drumrolls……..!

Mon nouveau projet qui m’excite le plus est que je commence à écrire un livre!!! Oui oui, un livre!!

C’est un de mes rêves depuis mon plus jeune âge! Je suis une lectrice assidue; je lis à tous les jours depuis toujours. Je dirais même que lire fait autant partie de ma vie que le fait de respirer!

Il fut un temps où j’écrivais également constamment des nouvelles et de la poésie. J’ai même un diplôme du cégep de Saint-Hyacinthe en Arts et lettres, culture et création! J’aimais ça à ce point-là, écrire. Par contre, je savais que je n’en ferais pas ma première carrière. Après le cégep, je suis allée me chercher un baccalauréat en psychologie, pour finalement aller faire une maîtrise en administration des affaires.

Comme je l’ai dit plus tôt, je ne manque pas de temps en ce moment, et je me suis donc dit que c’était le moment où jamais de me lancer dans l’écriture de mon premier roman. Ce projet n’a jamais quitté mon esprit et je savais que je le ferais un jour. Eh bien je vais profiter des citrons que me garoche la vie pour quand même avancer la mienne!

J’ai déjà plus de 6000 mots dans mon plan de livre, ça se passe bien! Je ne me presse pas, ça prendra le temps que ça prendra, mais je suis vraiment contente de prendre le temps de réaliser mon rêve.

Ma vie n’est pas finie tant qu’elle ne sera pas finie

Je pourrais passer mon temps à être triste de devoir me reposer autant. Et ça m’arrive plusieurs fois par semaine/mois, ne faisons pas semblant. Mais par dessus tout, je veux profiter de ma vie au maximum, peu importe les obstacles qui se dressent dans mon chemin!

Alors clairement pas besoin de me prendre en pitié! Que je sois malade pour encore un an ou 4, je vais quand même profiter de ma vie et accomplir mes rêves! Rien ne saura m’arrêter! À coup d’un petit pas par jour, j’avance toujours, prête à rire et le sourire aux lèvres!

Reine guerriere fond blanc

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